Les cercles secrets de l’intelligentsia au cœur du fascisme en France se sont longtemps dissimulés derrière des rideaux feutrés. Une poignée d’experts, d’énarques, de technocrates et d’idéologues façonnent depuis dix ans le programme nationaliste de Marine Le Pen. Baptisés Les Horaces, en référence aux guerriers antiques qui défendaient Rome, ces « stratèges de l’ombre » émergent enfin au grand jour. Ils viennent de créer un site Internet et une chaîne YouTube, affichant leur prétendue expertise intellectuelle au service du RN. Né en 2015, ce groupe n’a rien d’anecdotique ; il est l’architecte discret de la stratégie de « dédiabolisation » du Rassemblement National. Leur mission est claire : déguiser un projet populiste en programme gouvernemental crédible, gommant ses aspérités xénophobes. Ainsi, ils rendent acceptable ce qui, hier, paraissait tout simplement inacceptable.
Fascisme savant
L’erreur serait de croire que le fascisme moderne naît seulement des marges, porté par une foule hystérisée. Au contraire, comme le nazisme et le fascisme italien, il prend racine dans les cercles secrets de l’intelligentsia au cœur du fascisme en France. Les Horaces, à l’image de leur fondateur André Rougé — ancien collaborateur sous Jacques Chirac et député européen du RN — incarnent ce danger. Loin des outrances verbales d’un passé sulfureux, ils donnent à l’extrême droite un vernis de respectabilité soigneusement travaillé. Ils recyclent les méthodes autoritaires dans un langage pseudo-républicain, « réaliste » et « pragmatique », pour mieux séduire. En vérité, ces intellectuels habillent le vieux nationalisme d’un costume technocratique neuf, un masque trompeur et dangereux.
L’ENA au service de la nation recroquevillée
Matthias Renault, diplômé de l’ENA, incarne une trahison profonde envers l’État républicain traditionnel. Converti en député du RN, il symbolise l’infiltration des élites dans l’idéologie d’un mouvement autrefois marginalisé. Selon lui, leur économie transcenderait les clivages gauche-droite, rejetant la spéculation tout en valorisant l’entrepreneuriat. Ce sophisme soigneusement calibré masque une redéfinition autoritaire du pacte social français. Derrière cette dialectique faussement équilibrée se cache un projet excluant et fermé, tant économiquement que culturellement. Ce projet tente de se matérialiser via les cercles secrets de l’intelligentsia au cœur du fascisme en France, inquiétant et discret.
Gaullisme ou nationalisme revanchard ?
Guillaume Bigot, député, revendique une diplomatie gaullienne et « non-alignée », refusant d’être le « caniche » des grandes puissances.Il rejette la tutelle des États-Unis, de la Chine et aussi de la Russie pour préserver la souveraineté française.Mais cette posture souverainiste masque un repli stratégique typique de l’idéologie néo-fasciste, toujours plus préoccupante. Son soutien à l’Ukraine est exprimé avec une distance cynique : « Ce n’est pas notre guerre », affirme-t-il. Cette vision s’inscrit dans les cercles secrets de l’intelligentsia au cœur du fascisme en France, sous couvert de réalisme. Ce n’est pas du gaullisme, mais une instrumentalisation identitaire de la politique étrangère et de la lucidité affichée. C’est une tentative délibérée de légitimer un isolationnisme dangereux, travesti en prudence et lucidité politique.
L’élite capitaliste à la manœuvre : vers une technocratie identitaire
Au-delà des figures intellectuelles déjà visibles, un autre réseau, plus discret, soutient la montée du RN. Ce réseau stratégique rassemble de grands mécènes ultraconservateurs influents et engagés dans la cause. Le cas de Pierre-Édouard Stérin, milliardaire catholique traditionaliste, illustre parfaitement cette dynamique. À travers son initiative « Périclès », il orchestre un maillage parallèle de formation et de production idéologique. Cette collusion dessine les contours inquiétants d’une technocratie identitaire, concentrée et radicale.
L’intelligence au service du pire
Le plus inquiétant n’est pas que l’extrême droite se structure, mais qu’elle attire désormais des esprits brillants. Ces esprits, jadis gardiens de l’intérêt général, sont devenus architectes d’un projet de régression sociale et politique. Les Horaces ne sont pas des caricatures, c’est là tout le problème d’un fascisme postmoderne. Discret, méthodique, ce fascisme avance masqué sous les habits de l’efficacité et du bon sens. Oui, il prend fondements dans les cercles secrets de l’intelligentsia au cœur du fascisme en France, loin des clichés d’autrefois. Leur mission est claire : redessiner une France excluante, recentrée sur un mythe ethnique et rejetant l’universalisme républicain. À l’heure où certains rêvent d’un pouvoir « prêt à gouverner », il faut rappeler que le fascisme du XXIe siècle avance masqué. Il ne marche plus botté, mais en costume, diplôme en poche, avec un site web bien fait pour séduire.