Le leader du parti nationaliste AUR, George Simion accuse Macron d’ingérence électorale en Roumanie, une déclaration qui accentue les tensions diplomatiques à l’approche du second tour de l’élection présidentielle roumaine.
M. Simion a publiquement dénoncé les « tendances dictatoriales » du président français et son implication perçue dans les affaires internes de la Roumanie.
Dans une récente interview, M. Simion a réaffirmé son respect pour la France et son peuple, tout en condamnant fermement ce qu’il considère comme une atteinte à la souveraineté démocratique de son pays.
Il a notamment cité les échanges entre l’ambassadeur de France à Bucarest et le président de la Cour constitutionnelle — instance qui avait annulé les élections de 2024 en invoquant des risques d’ingérence russe.
Simion affirme par ailleurs que l’ambassadeur aurait activement parcouru le pays pour inciter les milieux économiques à soutenir son rival, le maire de Bucarest.
La Roumanie dénonce Macron comme un dictateur !
Lors de la même interview, Simion a décrit la France comme une oligarchie où ils décident qui peut se présenter”.
Il a soutenu que la France avait perdu sa “relation avec Dieu” et a exhorté le pays à revenir à la tradition, critiquant les chirurgies de réassignation sexuelle.
Ces déclarations ont suscité des réactions vives, certains journalistes l’accusant d’utiliser des arguments similaires à ceux de Vladimir Poutine.
Entre nationalisme et orientation pro-européenne
Simion accuse Macron d’ingérence électorale en Roumanie, ajoutant une dimension diplomatique inédite à cette élection déjà tendue; et pourqui ?
Le second tour de l’élection présidentielle roumaine oppose Simion, qui a obtenu 40,5 % des voix, à Nicușor Dan, maire de Bucarest, crédité de 20,9 %. Simion, ancien hooligan de football et fervent nationaliste, est reconnu pour sa rhétorique anti-establishment et ses critiques envers l’Union européenne, sans prôner une sortie de l’UE ou de l’OTAN.
Dan, quant à lui, défend une orientation pro-européenne, prônant des réformes économiques et une intégration renforcée à l’Union.
Un climat politique tendu : Ingérence et méfiance
L’élection présidentielle roumaine se déroule dans un climat de méfiance et de tensions politiques. L’annulation des élections de 2024 par la Cour constitutionnelle, en raison d’une supposée ingérence russe, a suscité des protestations et des divisions au sein de la société roumaine. Simion a capitalisé sur le mécontentement populaire face à la corruption et à la mauvaise gestion des élites politiques, tandis que Dan met en avant la nécessité de réformes économiques et d’intégration européenne.
Une élection décisive pour l’avenir des relations franco-roumaines ?
Simion accuse Macron d’ingérence électorale en Roumanie, une déclaration qui intensifie les tensions diplomatiques à l’approche du second tour de l’élection présidentielle roumaine.
Le scrutin du 18 mai représente un moment décisif pour l’avenir politique du pays : poursuivre sur la voie des réformes et de l’intégration européenne, ou opter pour une orientation nationaliste incarnée par George Simion.
Les résultats de cette élection auront des répercussions majeures sur les plans politique, économique et géopolitique. La participation attendue, notamment de la diaspora roumaine, pourrait jouer un rôle déterminant dans l’issue du vote.