La rencontre entre Macron et l’ancien émir d’al-Qaïda, Ahmad al-Shar’a, suscite des réactions en colère. Abou Mohammad al-Julani, ancien émir du Front al-Nosra, une branche d’al-Qaïda dans une Syrie dévastée par la guerre, a été un puissant leader syrien d’al-Qaïda. Autrefois traqué pour terrorisme, il est maintenant accueilli comme un chef d’État en transition. Ce renversement grotesque des symboles ternit l’image de la République. Pendant qu’on évoque une “Syrie libre et souveraine”, les véritables Syriens sont ignorés. Ceux qui ont réellement souffert, résisté, et enterré leurs proches ne sont pas invités à la table.
Al-Jolani, toujours listé comme terroriste ? Non !
Cependant, en apparence, voire de manière mensongère, la France, autrefois fervente avocate des libertés, renie aujourd’hui ses valeurs fondamentales de liberté et de justice. Elle adopte désormais des positions contraires à ses principes fondateurs les plus essentiels. La rencontre entre Macron et l’ancien émir d’al-Qaïda, Abou Mohammed al-Jolani, suscite une inquiétude légitime et croissante. Ce dernier est accusé de crimes contre l’humanité, de nettoyage ethnique, et demeure une figure extrêmement controversée. La France le présente soudainement comme un acteur de paix, sans justification morale ou politique sérieuse.
Reconnaître un “gouvernement provisoire” dirigé par lui constitue une abdication morale majeure pour une démocratie occidentale. Ce choix ne traduit aucun pragmatisme stratégique, mais plutôt un renoncement éthique d’une gravité exceptionnelle. Derrière les termes de “transition pacifique”, la diplomatie française ressuscite ses alliances avec d’anciennes terroristes. Tout cela se fait sous un vernis trompeur de légalité institutionnelle et de gouvernance prétendument responsable.
Le retour de Daech, avec une cravate !
En outre, Macron évoque la stabilité régionale, la coopération avec Damas et le dialogue inter-frontalier. Cependant, il dialogue avec un homme dont les mains sont tachées de sang. Cette duplicité rappelle tristement les heures les plus opaques de notre politique étrangère. La rencontre entre Macron et Al-Jolani illustre une incohérence stratégique et morale flagrante. Pendant que Paris parade avec Al-Jolani, Daech se réarme dans l’ombre. Les Kurdes sont bombardés, les Syriens continuent de mourir en silence. Ce n’est pas la stabilité qu’on recherche, mais un équilibre rentable — fût-il construit sur des ruines.
Une Syrie “utile”, pas libre
D’emblée, la rencontre entre Macron et l’ancien émir d’al-Qaïda envoie un message glaçant qui secoue les fondements mêmes de notre diplomatie. En vérité, la France ne cherche pas la paix, ni la justice, mais une gestion de crise astucieuse et avantageuse. Ainsi, Al-Jolani, autrefois l’ennemi juré, devient soudainement fréquentable — non parce qu’il a changé, mais parce que le monde a décidé de balayer son passé sous le tapis. Derrière des sourires diplomatiques et des promesses de dialogue, se cachent des pactes secrets, des intérêts israéliens inavoués. De plus, des vols commerciaux sont relancés et des négociations discrètes avec Tel-Aviv avancent dans l’ombre. Finalement, tout cela redessine la carte syrienne : une Syrie désormais sous contrôle, effacée de son histoire et de sa souveraineté, réduite à un simple enjeu géopolitique.
Macron n’agit pas au nom du peuple français
En conclusion, aujourd’hui, c’est un jour honteux pour notre diplomatie. La rencontre entre Macron et l’ancien émir d’al-Qaïda révèle une République en faillite morale. Une République qui pactise avec l’ombre d’al-Qaïda ne peut prétendre incarner la paix. Nous ne resterons pas muets face à cette dérive. Il faut refuser ce naufrage diplomatique, sans hésitation. Il faut rejeter la compromission, sans calcul ni silence. Sans mémoire ni vérité, aucune paix n’est possible. Pas en notre nom. Pas au nom du peuple français.