La fin de l’exonération fiscale pour voitures électriques prendra effet le 1er mai, supprimant l’exemption d’immatriculation pour les véhicules électriques dans presque toutes les régions françaises, à l’exception des Hauts-de-France. Cette exonération, instaurée en 2020 pour encourager l’adoption des véhicules zéro émission, était limitée à une période de cinq ans. Désormais, immatriculer un véhicule électrique pourrait coûter jusqu’à 750 €, selon la région concernée. Cette mesure essentielle s’éteint sans aucune alternative durable.
Une fiscalité punitive travestie en rationalité budgétaire
La loi de finances 2025 autorise les régions à supprimer cette exonération, ce qu’elles font quasi unanimement, sauf exception. L’État se déresponsabilise face à l’urgence climatique, délègue aux régions le sale travail. Les voitures propres seront soumises aux mêmes taxes que les véhicules thermiques. Résultat : les foyers se désengagent massivement.
Un système d’imposition abscons et dissuasif
Les taxes d’immatriculation dépendent de la puissance du véhicule, mesurée en paliers fiscaux fixés par les régions. Chaque palier peut atteindre 60 €, ce qui rend le coût final extrêmement dissuasif. Exemple : en Hauts-de-France, un palier vaut 36,30 €. Plus la puissance grimpe, plus la facture explose. Ce système baroque décourage l’achat électrique.

Une absurdité technique qui pénalise les véhicules vertueux
La modeste Renault Twingo E-Tech entre dans la troisième tranche fiscale, soit 180 € de taxe en Bretagne. D’autres modèles, pourtant économes et écologiques, seront taxés encore plus lourdement. Les moteurs électriques affichent des puissances élevées sur le papier, surtout ceux équipés de deux moteurs. Ces données fiscales artificielles aggravent les coûts.
Conclusion : Une stratégie anti-climatique maquillée
La suppression de l’exonération alourdit les coûts pour les acheteurs et affaiblit l’attractivité du marché électrique. Elle reflète un double discours : verdissement rhétorique, fiscalité punitive. Ce revirement stratégique condamne la France à un retard écologique programmé. À court terme, c’est un gain budgétaire ; à long terme, un sabotage climatique. On assiste impuissant à la fin de l’exonération fiscale pour voitures électriques.