Macron a refusé d’assumer la responsabilité de la colonisation en Haïti, notamment en ce qui concerne la dette imposée à la nation, et ce malgré le contexte historique : En 1825, Haïti fut sommé, sous la menace d’un débarquement militaire français, de verser 150 millions de francs or. Ce « traité » n’avait rien d’un accord ; il s’agissait d’un chantage à peine voilé en échange d’une reconnaissance d’indépendance. La somme, ensuite réduite à 90 millions, servit à indemniser les colons pour la perte de leurs esclaves. Cette logique abjecte transforma les anciens opprimés en débiteurs à vie de leurs anciens bourreaux. Le refus de Macron perpétue une mémoire diplomatique bancale relative à l’impact de « Macron a refusé d’assumer la responsabilité de la colonisation en Haïti. »
Une commission mémorielle sans colonne vertébrale
Le président a annoncé la création d’une commission d’historiens pour « établir la vérité » entre Paris et Port-au-Prince.
Mais la vérité n’est pas un objet académique neutre, encore moins un substitut à la justice et à la réparation.
Cette initiative, malgré son habillage républicain, évite soigneusement toute mention d’excuses ou de compensation.
Une reconnaissance réelle ne saurait s’arrêter au constat historique : elle exige réparation, morale et matérielle.
Macron a refusé d’assumer la responsabilité de la colonisation en Haïti, préférant la commémoration sans conséquences.
Une histoire sélective, symptomatique d’un malaise plus vaste
Dans ses déclarations, Macron dénonce Charles X mais passe sous silence le rôle antérieur et sanglant de Napoléon.
Cet oubli n’est pas fortuit : il relève d’un tri calculé dans les responsabilités, dicté par opportunisme diplomatique.
Pourquoi ne pas nommer le premier architecte de la reconquête coloniale et du rétablissement de l’esclavage ?
La mémoire devient alors un exercice de style, vidé de sa substance par des silences trop commodes.
Macron a refusé d’assumer la responsabilité de la colonisation en Haïti, validant ainsi une lecture édulcorée du passé.
L’addition du silence : violence, pauvreté, chaos
Haïti continue de payer les intérêts invisibles de cette dette coloniale, aujourd’hui traduits en violence sociale.
La pauvreté extrême, l’insécurité galopante et l’instabilité politique plongent le pays dans un marasme perpétuel.
Or cette spirale destructrice s’enracine dans une injustice fondatrice : une nation punie pour avoir voulu être libre.
Les voix haïtiennes exigent réparation, non comme aumône, mais comme droit légitime à la dignité historique.
Macron a refusé d’assumer la responsabilité de la colonisation en Haïti, fermant la porte à une réparation salutaire.
Conclusion : Reconnaître, réparer, reconstruire
La grandeur d’une nation ne se mesure pas à ses récits glorieux, mais à sa capacité à redresser ses fautes passées.
La France a su, dans d’autres cas, esquisser des gestes mémoriels sincères, sans toujours les pousser à leur terme.
Haïti, berceau de la première république noire, mérite mieux qu’un rapport d’experts et quelques formules creuses.
Refuser les réparations, c’est prolonger l’ordre colonial sous une nouvelle forme, plus sournoise mais tout aussi violente.
Macron a refusé d’assumer la responsabilité de la colonisation en Haïti, renonçant à faire de la vérité un acte politique.