- Ecrit par Enzo Legrand
Plusieurs personnalités parmi les Républicains ont envoyé une lettre au gouvernement en s’interrogeant sur la situation des enfants rapatriés de Syrie. Pour les militants qui suivent ces dossières de près comme Ludovic Rivière, l’inaction du gouvernement face à la situation d’environ 300 enfants français en Syrie, est tout à fait inacceptable.
Selon l’avocat, ces enfants que la majorité d’entre eux ont âgé de moins de 6 ans, ont à suivre dans des conditions complètement catastrophiques. Il n’y a aujourd’hui en France que 35 enfants qui ont été rapatriés depuis mars 2019. Il n’y a pas de politique claire de la part du gouvernement. Le rapatriement des enfants se fait au petit à petit et au cas par cas, Sans aucun principe déterminé. Le gouvernement intervient en faveur de se limiter aux enfants en situation d’urgence sanitaire, mais tous ces enfants qui sont en train de mourir dans des camps, sont en situation d’urgence sanitaire.
Quel regard sur la lettre des députés au gouvernement
Dans ces conditions ce qui étonne le plus est la lettre des députés au gouvernement en questionnant sur le suivi de ces enfants dès qu’ils arrivent en France. Cette lettre met en évidence une méconnaissance de ce qui est la réalité et l’intensité des procédures par lesquelles passent ces enfants, mais aussi du professionnalisme qui entoure le suivi de ces enfants.
Dès qu’ils arrivent sur le sol français, ils sont instantanément confiés aux services de l’Aide Sociale et le juge des enfants se saisit du dossier et organise leur prise en charge. Beaucoup de moyens sont appliqués, avant tout pour leur prospérité, et après pour leur suivi.
D’abord Ils subissent un examen médical approfondi, car Beaucoup d’entre eux ont besoin de soigner en urgence. Après L’Aide Sociale à l’enfance se charge de reformer les mémoires de ces enfants. Ils cherchent à savoir dans quelle circonstance ils sont partis et ce qu’ils ont vécu là-bas. Puis, les services sociaux et hospitaliers prennent contact avec leur famille élargie. Dans le but de savoir si un parent plus éloigné a les facilités de les recueillir. C’est une procédure qui mobilise beaucoup de moyens et d’acteurs pour qu’ils puissent s’élever dans les conditions préférables. Actuellement, la prise en charge des enfants qui rentrent est totalement complète.
Un manque de volonté politique
Même si un jugement doit être rendu au sujet des responsabilités de la France envers ces enfants détenus sur un sol étranger en septembre, Pour l’instant, la France estime ne pas pouvoir entrainer sa juridiction dans ce pays, ce qu’elle a toutefois déjà fait à au moins 35 reprises enfants. En outre, les autorités kurdes demandent aux européens de recueillir leurs citoyens, puisqu’ils n’ont plus les dispositions de les sauvegarder sur place.
Notre gouvernement fait aujourd’hui preuve d’un manque de volonté politique, tandis que les institutions internationales s’adressent à la France pour prendre ses responsabilités. À un autre point de vue, il y a un véritable enjeu sécuritaire à sortir ces enfants d’un climat de violence exceptionnel et de camps dont des prisonniers s’échappent fréquemment. Ils sont tous nos enfants et il faut que la France s’en occupe.