Tout savoir sur la fermeture des bases militaires de la France au Sahel

Remy Legaros
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  • Ecrit par Martin Yang

Selon l’annonce de Macron, vendredi 9 juillet, la présence militaire des Français sur le sol des Maliens sera limitée jusqu’à la fin d’année entre 2500 et 3000 hommes. D’ici au début de l’année prochaine, les emprises françaises de Kidal, Tessalit et Tombouctou, dans le nord du Mali seront fermées, a annoncé Emmanuel Macron lors d’une conférence de presse à Paris en compagnie de Mohamad Bazoum, le président nigérien (un État membre du G5 Sahel). Même si la réduction des militants de l’opération de Barkhane n’est pas dans l’ordre du jour, mais la France cherche à faire sortir ses soldats de la région.

En même temps la contribution de la France au sein de la task force européenne Takuba restera aussi efficace qu’avant et les forces seront transférées du Mali à Niamey, la capitale du Niger. Le président français a mis l’accent sur les efforts de son pays au Sahel en insistant sur leurs travaux de concertation avec les autres partenaires régionaux, européens et internationaux.

La raison pour laquelle la France a décidé de sortir du Mali se réfère à la situation politique suivie de deux coups d’État en moins d’un an. Un manque de confiance envers la junte de Bamako de la part du président de la république a mené l’Élysée vers une démarche tout à fait prudente. Bien que le gouvernement français ait changé l’attitude vis-à-vis des Maliens, Paris a repris la semaine dernière la coopération militaire qu’il avait cessé après l’arrestation du président et du Premier ministre par le général Goïta. Pourtant, c’est à force d’être sûr de la part de la transition malienne que Macron a repris des coopérations conjointes.

” Il ne faut pas permettre que les militaires prennent le pouvoir parce qu’ils ont des déboires sur le front (…), que les colonels deviennent des ministres ou des chefs d’État”, a annoncé Mohamed Bazoum, le président nigérien. “Qui va faire la guerre à leur place ?”, il a ajouté. “Ce serait facile si chaque fois qu’une armée de nos pays a un échec sur le terrain, elle vient prendre le pouvoir !”, a-t-il ironisé. “Ce ne sont pas des choses acceptables.”

Au moment présent environs 600 soldats français, italiens, estoniens, suédois et tchèques sont sur le terrain dans le cadre de l’opération Takuba qui est dans le but d’accompagner au combat les armées de la région même plus loin des trois frontières (Mali, Burkina, Niger). Tout cela indique l’importance de construire des outils de défenses capable de former et d’entrainer des armées sahéliennes.

En répondant aux critiques des pays du Sahel sur l’efficacité de la présence des européens sous l’opération barkhane, le président nigérien a souligné que c’est la mission des pays de la région de défendre leurs populations : “Je ne conçois pas que ce soit la vocation de la France (…) de venir faire la guerre à notre place”.

Au moins d’un an de l’élection présidentielle, Macron préfère renforcer les coopérations internationales en réduisant le nombre de ses hommes sur le terrain d’autant que plus de 50 militaires français sont tués pendant huit ans.

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