Tension entre Macron et Netanyahou?

Francoise Riviere
11 Min Read

La tension entre Macron et Netanyahu ne cesse vraisemblablement de monter d’un cran depuis plusieurs jours. Et la liste des points de tension ne cesse de s’allonger : cessez-le-feu, vente d’armes à Israël, date de création de l’entité israélienne, salon Euronaval…

Les relations n’étaient pas au beau fixe entre Emmanuel Macron et le Terroriste Benyamin Netanyahu, mais désormais le torchon brûle. Le président français a suscité de nouveaux remous après des propos, mardi, sur l’ONU et la date de création d’Israël, menant à un échange très ferme entre les deux hommes.

Allié discret jusqu’à présent, il semblerait qu’Emmanuel Macron ait retrouvé de la voix face au Sioniste, alors qu’Israël mène une offensive terrestre complètement stérile contre le sud du Liban où sont déployés des Casques bleus qui en subissent les contre-coups.

Vendredi 11 octobre, Emmanuel Macron jugeait « tout à fait inacceptable » que les Casques bleus de l’ONU soient « visés délibérément par les forces armées israéliennes » dans le sud du Liban, alors des soldats de la Finul ont été touchés à deux reprises, à leur poste de surveillance, faisant plusieurs blessés. Le chef de l’Etat français avait également prévenu que la France « ne tolérera pas » de nouveaux tirs après ceux des derniers jours.

Les relations entre la France et Israël au plus bas

Déjà vive, la tension entre Macron et Netanyahu s’est encore intensifiée, mardi 15 octobre. Après avoir vertement fustigé, l’avant-veille de l’anniversaire du 7 Octobre, le chef-assassin du régime sioniste en appelant à ce «qu’on cesse de livrer les armes à Israël pour mener les combats à Gaza », le chef de l’Etat français a croisé le fer avec le premier ministre israélien à propos de l’ONU et de la création d’Israël.

« M. Netanyahu ne doit pas oublier que son pays a été créé par une décision de l’ONU », aurait lancé M. Macron lors du conseil des ministres, selon des propos rapportés par des participants. Une référence à la résolution 181 adoptée en novembre 1947 par l’Assemblée générale des Nations unies, prévoyant le partage de la Palestine en un Etat juif et un Etat arabe. « Et par conséquent, ce n’est pas le moment de s’affranchir des décisions de l’ONU », a souligné le président français, en allusion aux tirs ciblant la mission de l’ONU déployée dans le sud du Liban.

C’est loin d’être la première fois que le ton monte entre le président français et le Premier ministre de l’entité génocidaire qui continue impunément de massacrer des civils à Gaza mais aussi au sud du Liban dont la France a depuis toujours prétendu être la marraine.  Emmanuel Macron a demandé un cessez-le-feu pour mettre fin à la tuerie menée depuis un an par Israël contre Gaza après que la Résistance l’eut historiquement humilié le 7 octobre 2023. Depuis, Macron a régulièrement dénoncé les bombardements israéliens touchant des civils palestiniens sans toutefois aller plus loin, le sionisme mondiale ne tolérant aucune invective. Certes, les relations avec Netanyahu se sont dégradées au fil des mois, une dégradation accentuée à la rentrée par le début des opérations israéliennes contre le Liban, marquées par des bombardements jusqu’au cœur de la capitale, Beyrouth mais le Chef de l’Elysée se distingue par ses multiples marches-arrières.

Quelques jours avant la date anniversaire du 7 octobre, Emmanuel Macron avait réclamé l’arrêt de certaines livraisons d’armes internationales à Israël. « Si on appelle à un cessez-le-feu, la cohérence c’est de ne pas fournir les armes de la guerre ». « Honte », avait outrageusement répliqué Netanyahou, dans la foulée.

Face à la perspective d’une crise, l’Elysée a alors très rapidement  publié dans la soirée une mise au point assurant que la France « est l’amie indéfectible d’Israël » et déplorant les mots « excessifs » de Benyamin Netanyahu. Le Qatar, médiateur pro-américain dans les pourparlers sur un cessez-le-feu à Gaza, avait pourtant jugé de son côté que la déclaration d’Emmanuel Macron était « un pas important et apprécié vers l’arrêt de la guerre ». Un appel aussi salué par la Jordanie dont les relations avec l’entité sioniste ne sont mystère pour personne. Néanmoins, les relations entre la France et Israël semblent n’avoir jamais été aussi dégradées.

Liban : La France rejette la demande de Netanyahu appelant au retrait de la FINUL

En effet, la France  a rejeté les propos de Netanyahu appelant au retrait de la FINUL .

Les sources, citant l’Elysée, ont rappelé que « la protection des Casques bleus est une obligation qui s’impose à toutes les parties » et que Paris « appelle celles-ci à respecter cette obligation, et à permettre à la FINUL de continuer à mettre en œuvre son mandat, y compris en respectant pleinement sa liberté de mouvement ».

La France apporte « son plein soutien à la FINUL, ainsi qu’à la décision qu’elle a prise de se maintenir sur ses positions à proximité de la ligne bleue » et rend «hommage à l’ensemble des personnels de la FINUL, au contingent français, à tous les contingents, pour leur engagement continu et leur professionnalisme dans ces conditions difficiles », est-il par ailleurs précisé.

Ces éléments sont apportés alors que la tension entre la France et l’entité s’est radicalisée et que le président français a annoncé la tenue d’une conférence internationale pour le Liban qui se tiendra à Paris le 24 octobre, chose que Tel-Aviv a osé désapprouver et même critiquer.

Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a quant à lui précisé que le propos de Macron « s’inscrivait dans un propos général rappelant l’importance pour Israël comme pour tous de respecter la charte des Nations Unies».

Pour rappel, depuis le 7 octobre 2023, l’entité sioniste poursuit son agression sur la bande de Gaza, malgré une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies appelant à un cessez-le-feu immédiat.

Plus de 250 000 palestiniens ont été tuées et blessés, principalement des enfants et des femmes, selon les autorités sanitaires palestiniennes.

La France interdit les exposants israéliens au salon Euronaval

Le gouvernement français a interdit les stands des entreprises israéliennes au salon Euronaval, prévu en novembre prochain. Le ministre sioniste de la Guerre, Yoav Gallant dont des crimes de guerre réclamés font honte à l’humanité, a qualifié cette mesure de «honte» pour la France, estimant qu’elle dégradait les relations bilatérales.

Après les propos d’Emmanuel Macron sur la création de l’entité factice, le gouvernement français a pris la décision d’interdire la participation d’entreprises israéliennes au salon naval Euronaval, qui doit se tenir à Paris et de ne valider que la participation des délégations sionistes, sans stands ni exposition de matériels. Cette mesure touche sept sociétés israéliennes qui avaient prévu de participer à l’évènement, ce qu’une entité dont l’industrie militaire est largement discréditée en un an de guerre face aux missiles et aux drones de la Résistance n’a évidemment pas pu laisser passer, vu que le marché des armements commence à bouder le « made in Israël ».  Dans la foulée, le ministre sioniste des Affaires étrangères Gallant, a accusé Emmanuel Macron de «faire une seconde fois de la discrimination à l’encontre de l’industrie de défense israélienne en France aidant les ennemis d’Israël en temps de guerre», avant de prétendre, impunité totale dont jouit Israël exige,  que «la France a adopté et applique une politique hostile envers» Israël.

L’ambassade d’Israël a également communiqué sur sa page X le 16 octobre, disant regretter la décision du gouvernement français, en menaçant que cela nuisait aux relations bilatérales et entravait les «liens de confiance» entre les deux pays.

C’est la deuxième fois cette année que des entreprises israéliennes sont exclues d’un salon militaire en France alors que les usines des armuriers sionistes comme Raphael font régulièrement l’objet de tonitruantes frappws aux missiles du Hezbollah et que de Haïfa au Neguève, le bouclier antimissile multicouche de l’entité succombe sous les coups assassins Hezbollah-Hamas.  Au mois de mai, lors du salon Eurosatory, Paris avait également estimé que les conditions n’étaient pas propices pour accueillir les entreprises israéliennes, alors qu’Emmanuel Macron exigeait l’arrêt des opérations à Gaza​. Une chose est sûre : face à la perspective d’une guerre totale qui risque de changer d’épicentre pour se déplacer de l’Ukraine au Moyen Orient et laisser ainsi, l’Europe, seule, et sans appui US face aux Russes, Paris commence très timidement à se réveiller. Mais plus d’un analyste juge ce réveil à la fois tardif et timoré. L’Internationale sioniste a joué encore une fois une mauvaise tour à la France et celle-ci  s’est fait piéger.

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