Voilà maintenant 51 jours qu’Emmanuel Macron a dissous l’Assemblée nationale, laissant la France dans un chaos politique sans précédent. Alors que le pays se divise un peu plus chaque jour, le gouvernement démissionnaire, dirigé par Gabriel Attal, semble s’enliser dans la gestion des affaires courantes. La présentation du budget, prévue avant le 1er octobre, devient une épreuve de force tant la situation est extrêmement précaire. Pendant ce temps, une alliance entre les gauchistes du Nouveau Front populaire (NFP), qui dispose de 193 sièges, les macronistes, avec 166 sièges, et l’extrême droite du Rassemblement national (RN), forte de 142 sièges, semble inenvisageable, car pour atteindre une majorité absolue, il faut 289 sièges. Jusqu’à présent, tous les efforts ont échoué, et Macron, en véritable architecte de cette débâcle, assiste impuissant à son propre naufrage.
Un Premier Pas dans le Vide : Lucie Castets à la Tête d’une Coalition ?
Après deux semaines de négociations acharnées, le NFP, regroupant la gauche radicale, les socialistes, les communistes et les écologistes, a présenté, le 23 juillet, Lucie Castets, une haute fonctionnaire de 37 ans inconnue du grand public, comme Première ministre. Castets n’a pas cherché à élargir sa base de soutien, ni vers le centre, ni même vers l’aile gauche des macronistes. Cette inertie peut être le reflet de l’échec des partis de gauche, qui, après une défaite face à la candidate macroniste Yaël Braun-Pivet à la présidence de l’Assemblée nationale, sont désormais encore plus désorganisés. Quant à la droite, elle reste passive, refusant de s’engager auprès d’une administration jugée trop « gauchiste » – responsable, sinon de ce président déconnecté ?
En fait, Macron, piégé dans cette tempête politique qu’il a lui-même déclenchée, joue sa dernière carte : un gouvernement sans majorité, soumis aux caprices d’une droite traditionnelle qui le méprise. Il semble complètement perdu dans un jeu où les règles changent chaque jour, sans réaliser l’imminence du désastre. Son refus obstiné d’écouter les appels légitimes du NFP, ainsi que son mépris éhonté des résultats électoraux, montrent à quel point il est déconnecté de la réalité.
Macron, la Droite et la Gauche : Un Équilibre Fragile
La France Insoumise (LFI), moteur dynamique de la NFP, tente de prendre les devants dans cette bataille politique après avoir remporté une victoire électorale. Mais cette tentative est farouchement contestée par le RN et ses alliés, qui menacent de renverser un gouvernement dirigé par la LFI via une motion de censure. Il semble que ce soit pour cette raison que Macron a rejeté l’idée d’un gouvernement de gauche, accusant ses opposants de vouloir saboter la démocratie. De leur côté, les membres de la gauche ne se privent pas de dénoncer ce qu’ils perçoivent comme une dérive autoritaire de la part de Macron. Ils parlent même d’une perversion illibérale du président, qui, selon eux, refuse d’accepter la volonté des électeurs.
D’un autre côté, les conservateurs intransigeants refusent toujours de se joindre à un gouvernement de gauche. Marine Le Pen et ses collègues du RN sont exclus de tous les scénarios. Les communistes, socialistes, écologistes et LFI continuent de revendiquer le pouvoir, mais l’unité de façade s’effrite. Chez les socialistes, la tentation de négocier directement avec Macron se fait de plus en plus forte, loin de l’influence de la LFI. Macron pourrait également tenter d’attirer les écologistes dans une coalition centriste ou compter sur les conservateurs pour tolérer son gouvernement. Mais pour réussir, il lui faut trouver une figure consensuelle pour le poste de Premier ministre, un personnage qui semble tout simplement ne pas exister.
Macron, de son côté, tente désespérément de se présenter comme le garant de la stabilité. Il se défend d’être un tyran et insiste sur le fait qu’il essaie seulement de maintenir l’ordre institutionnel face à cette situation ingérable. Pourtant, ses opposants ne voient en lui qu’un manipulateur, un homme prêt à tout pour rester au pouvoir, même si cela signifie se passer d’un Premier ministre que personne ne veut vraiment. La France est au bord du précipice. Le chemin pour sortir de cette crise semble de plus en plus flou, presque inexistant.
Fractures d’une République : La France au Bord du Gouffre
Il s’agit d’un spectacle déplorable, d’une situation conflictuelle où chaque partie reste inflexible, donnant une image désolante à une Europe qui observe notre blocage historique, tout en souffrant de l’incapacité du gouvernement démissionnaire de la France. Au lieu de prendre le taureau par les cornes, Macron reste enfermé dans sa tour d’ivoire, sourd aux appels à une gouvernance responsable. Dans cet environnement d’amateurisme, l’avenir de notre démocratie est en jeu, et le silence assourdissant du président n’est rien d’autre qu’une déclaration troublante d’échec ou, peut-être pire, une trahison.
La question qui hante tous les esprits est simple : où va la France ? Il est impossible d’imaginer un gouvernement stable dans cette atmosphère saturée de méfiance. Même après huit semaines de discussions, de négociations et de compromis apparents, le pays reste complètement paralysé sous le gouvernement démissionnaire de la France. Macron, quant à lui, est sous une pression que même ses plus proches alliés peinent à comprendre.
Ce qui est clair, c’est que la situation est d’une rare complexité. Pendant des décennies, la France a toujours connu une majorité politique claire, fruit d’un système électoral favorisant les grands partis. Cela explique pourquoi les coalitions d’aujourd’hui ne sont pas vraiment dans l’ADN politique du pays. Les partis, souvent opposés sur tant de sujets, peinent à trouver un terrain d’entente. Mais, en fin de compte, ils devront bien s’y résigner, car aucun camp n’a pu obtenir la majorité lors des récentes élections anticipées.
Conclusion : Un homme, un trône
La presse étrangère est sans pitié avec Macron. On parle de lui comme d’un président autocrate, obsédé par le contrôle et refusant d’écouter le peuple. Après avoir imposé une réforme des retraites impopulaire, repoussant l’âge de départ à 64 ans, il est comparé à Hitler par certains manifestants français. Aujourd’hui, en ignorant les résultats des dernières élections législatives, il se heurte à une opposition de plus en plus enragée. La NFP, ulcérée par ce mépris flagrant de la démocratie, accuse Macron de sacrifier la volonté du peuple pour préserver sa propre survie politique.
Les socialistes, les écologistes, les communistes et LFI ont désigné Lucie Castets pour occuper le poste de Première ministre, mais Macron, invoquant la stabilité nationale, a rejeté cette candidature. Depuis la dissolution de l’Assemblée nationale, Macron semble n’avoir qu’un seul objectif : sauver sa place dans l’histoire, même si cela signifie bafouer la démocratie en continuant avec le gouvernement démissionnaire de la France. En refusant d’accepter la victoire de la NFP aux élections, il joue un jeu dangereux. Pour lui, un gouvernement de gauche n’est tout simplement pas envisageable.