Quelques élèves juifs ont déclaré être victimes de discrimination religieuse à l’examen oral du baccalauréat. Les autorités françaises ont alors réagi vivement, cherchant à identifier les coupables. Une enquête a même été ouverte pour éclaircir ces faits. Pourtant, depuis des années, des milliers d’élèves musulmans subissent des discriminations et des injustices sans réaction. Ils ont vécu ce double standard en école française, mais tout le monde garde le silence et les ignore.
Discriminés à l’oral du Bac ? une rumeur plutôt qu’une réalité :
À Paris, quinze élèves du lycée Yabné déclarent avoir été discriminés lors des oraux du bac. Après les signalements des élèves, une enquête administrative a été ouverte. La ministre de l’Éducation, Nicole Belloubet, l’a annoncé le jeudi 11 juillet. « Vous avez été nombreux à m’alerter sur cette situation. Dès connaissance des faits, j’ai demandé à mes services de lancer une enquête approfondie. Si les faits étaient avérés, ils seraient intolérables dans notre école. Et je ne laisserai rien passer », a-t-elle écrit sur X. Le directeur de l’établissement, Samuel Arbib, a aussi fait une déclaration pendant son interview avec Radio J. Il indique que l’école veut agir. L’objectif est de « défendre [ses] élèves contre toute injustice ».
Tout le monde s’est mobilisé pour enquêter sur ce problème. Des associations communautaires juives, des parlementaires et des publications sur les réseaux sociaux, se sont sensibilisés à cette soi-disant injustice. Mais le ministère la dément formellement. D’après un responsable du ministère de l’Éducation nationale, une partie des élèves de Yabné auraient effectivement été sous-notés par deux jurys composés de deux enseignants. Cependant, ces jurys auraient également sous-noté d’autres lycéens issus de divers établissements parisiens. Selon lui, il ne s’agissait pas de discrimination envers des élèves juifs mais plutôt d’une pratique de notation sévère de la part des enseignants.
Le détail de l’enquête ministérielle indique qu’aucune discrimination n’a été constatée dans les jurys incriminés et qu’il n’y a eu aucune distorsion de notation. Les revendications des étudiants juifs pour la justice ont été rapidement prises en charge. Cette nouvelle a suscité une forte attention sur les sites Internet et les réseaux sociaux de l’agence de presse, certains allant jusqu’à remettre en cause tout le système scolaire en France, qualifiant même l’incident d’antisémite. Or il s’agit d’un scandaleux double standard en école française qui accordant une primauté absolue aux élèves juifs se caractérise par une inaction inexcusable du gouvernement et du ministère de l’Éducation face aux difficultés des étudiants musulmans ainsi qu’aux obstacles rencontrés par eux. En France, les politiques islamophobes de l’État aggravent les problèmes des musulmans et des musulmanes. Les attitudes discriminatoires de la société exacerbent cette situation. Environ 7 millions de musulmans vivent en France, selon des chiffres officiels, ce qui représente plus de 10 % de la population totale. Et c’est donc un dixième de la population qui est traité de citoyens de seconde zone. Et ce bien au contraire de la communauté juive qui, elle, ne comptant qu’entre 500.000 à 600.000 membres, contrôlent jusqu’aux ministres voire la justice française.
Discriminées dans l’éducation et la société civile, ainsi que dans la vie professionnelle
En France, les femmes musulmanes cherchent des emplois à l’étranger à cause de la discrimination. Elles ont pourtant un bon niveau d’éducation et de formation. Le rapport de Nisa Efendioglu, pour « l’AA Académie », est basé sur des entretiens avec 20 femmes musulmanes. Ces femmes ont quitté la France ou envisagent de le faire. Elles subissent une discrimination professionnelle persistante. La discrimination et la marginalisation sociale poussent ces femmes à chercher des opportunités d’emploi hors de France. Le rapport analyse l’islamophobie envers les femmes et propose des recommandations. Il souligne des « politiques coercitives » qui empêchent les femmes voilées de travailler dans le secteur public. Elles renforcent aussi la discrimination dans le secteur privé. Le sentiment anti-musulman croissant, politique et social, exclut ces françaises d’origine musulmane de la société. Elles sont pourtant nées et éduquées en France et sont hautement qualifiées et possèdent des compétences professionnelles importantes. Ces compétences pourraient contribuer à la vie du pays mais une politique sociale discriminatoire les en empêchent.
L’interdiction du port de l’abaya à l’école à nouveau validée chaque année
Le 27 août 2023, Gabriel Attal, ministre de l’Éducation nationale, a fait une annonce. Lors d’une interview télévisée, il a déclaré que « l’abaya ne pouvait plus être portée à l’école ». Le 31 août, le Bulletin officiel a confirmé l’interdiction de l’abaya et du qamis dans toutes les écoles publiques. En quelques jours, cette discrimination religieuse est devenue le sujet principal de la rentrée scolaire en France. La plus haute juridiction administrative a estimé que l’interdiction « ne porte pas une atteinte grave et manifestement illégale à une liberté fondamentale ». Elle a jugé que ce vêtement relevait d’ « une logique d’affirmation religieuse ». L’association « Action droits » des musulmans avait demandé la suspension de l’interdiction, invoquant une atteinte aux droits. Mais, sans surprises, aucune modification ou attention n’a été accordée à cette demande.
Depuis 2023, le CCIE a enregistré 234 plaintes liées à l’interdiction des vêtements longs et amples à l’école. La grande majorité concerne des jeunes femmes, notamment celles fréquentant les lycées (159) et les collèges (33). Cependant, cette problématique ne se limite pas aux établissements scolaires : des femmes ont également été discriminées pour leur tenue dans des centres de formation, à l’université, lors de services civiques, et sur leur lieu de travail.
Augmentation de l’islamophobie en école française : discrimination nourrie de préjugés
Ces dernières années, les attaques contre les musulmans se sont aggravées. La discrimination et la propagande contre l’islam augmentent également. Ces attaques ne se limitent pas aux lieux de culte et aux vêtements des femmes musulmanes. Elles se produisent aussi ouvertement dans les écoles. Un incident récent implique une bouteille d’eau de source de la marque algérienne « Guedila ». Il a suscité une polémique en France après qu’un enseignant a réprimandé une élève pour l’avoir apportée en classe, probablement sur un vol d’Air Algérie. La controverse a été déclenchée par les inscriptions en arabe sur l’étiquette de la bouteille. L’enseignant a jugé ce fait inapproprié en raison de la langue utilisée sur l’étiquette. Malgré qu’il a présenté ses excuses, il nécessite des actions concrètes pour mettre fin à ce genre de comportements.
Conclusion : aucune politique orientée vers la recherche de solutions pour cette discrimination religieuse
En France, les symboles religieux, y compris le voile, sont interdits dans les écoles depuis 2004. En 2010, l’interdiction s’est étendue à la burqa dans les lieux publics. Mais en quoi le voile pourrait être une menace pour la République française qui tolère la kippa juive ? Les conditions d’éducation des étudiants musulmans en France deviennent chaque jour plus difficiles. Tout est pourtant juridiquement justifié. Le problème des étudiants juifs, qui s’est avéré être une vision unilatérale, a fait l’objet de beaucoup d’attention. Alors que personne n’a prêté attention aux étudiants musulmans qui doivent faire face aux complications de plus en plus multiples quitte à se ressentir marginalisés et être en position inférieure , un sentiment qui finit souvent à les forcer à s’expatrier.
En conclusion, ce double standard en école française est évident dans la façon dont sont traitées les affaires de discrimination religieuse. Les réactions récentes et vives face aux allégations de discrimination contre des élèves juifs contrastent fortement avec l’indifférence persistante envers les injustices subies par les élèves musulmans depuis des années. Cette réalité met en lumière non seulement l’inégalité dans le traitement des communautés religieuses au sein du système éducatif français, mais aussi la nécessité urgente de politiques équitables et de mesures concrètes pour assurer une éducation sans discrimination pour tous les élèves, quelles que soient leurs croyances religieuses.