Les appels à la fin de la coopération française avec Israël : une nouvelle ère de prise de conscience politique

Francoise Riviere
10 Min Read

Pour la première fois, des représentants du Parlement français et du Congrès américain ont demandé dans une lettre aux dirigeants de ces pays que les exportations d’armes vers Israël soient interrompues ; un changement qui témoigne d’une diminution sans précédent du soutien au régime sioniste au sein des structures politiques occidentales. Un jour après la résolution du Conseil des droits de l’homme des Nations unies appelant tous les pays à cesser la vente, le transfert et la diversion d’armes, de munitions et d’autres équipements militaires vers le régime sioniste, les demandes de cesser les exportations d’armes vers les territoires palestiniens occupés augmentent au sein des sociétés occidentales.

Aux États-Unis, dans un événement sans précédent, 36 législateurs démocrates du Congrès, dont Nancy Pelosi, ancienne présidente de la Chambre des représentants, et des membres éminents du parti comme Joe Biden, ont demandé dans une lettre adressée au chef d’administration américaine et à son secrétaire d’État que l’envoi d’armes des États-Unis vers Israël soit arrêté. La lettre faisait référence à la récente attaque israélienne contre les travailleurs humanitaires du World Central Kitchen International à Gaza et à la crise humanitaire qui a empiré au-delà de toute mesure, en déclarant que nous croyons que l’approbation du transfert de ces armes vers le régime d’Israël est injustifiée. Les signataires de cette lettre comprennent non seulement Nancy Pelosi mais également 36 autres législateurs démocrates, dont Rashida Tlaib, une législatrice américano-palestinienne.

Dans la lettre publiée par les législateurs américains vendredi, le gouvernement américain est également prié de suspendre les livraisons futures d’armes à ce régime en attendant l’enquête de Washington sur le raid aérien contre les travailleurs humanitaires du World Central Kitchen International, ou si le régime sioniste ne parvient pas à réduire les dommages aux civils innocents à Gaza.

D’autre part, un groupe d’avocats des droits de l’homme a annoncé avoir déposé une demande urgente contre le gouvernement allemand pour mettre fin aux exportations d’armes vers le régime sioniste, citant des raisons de violations des lois humanitaires internationales à Gaza. Les avocats des droits de l’homme ont déclaré dans un communiqué que la livraison d’armes et le soutien fourni par l’Allemagne au régime sioniste violent les engagements en vertu des lois de contrôle des armes. En fait, cette seule hypothèse peut être suffisante, que le régime israélien utilise des armes pour commettre des actes qui violent les lois internationales. Un jugement est attendu dans un délai de deux à trois semaines.

Pendant ce temps, 115 parlementaires français ont demandé au président de la France de mettre fin aux exportations d’armes vers le régime sioniste. En envoyant une lettre ouverte à Emmanuel Macron, le président de la France, ces représentants français l’ont exhorté à arrêter la vente d’armes et d’équipements militaires au régime sioniste. Les législateurs français ont souligné à Macron, à la lumière des attaques en cours du régime sioniste contre Gaza et des crimes continuels de Tel-Aviv contre les Palestiniens : Vous ne devriez pas placer la France dans la position de complice du génocide contre le peuple palestinien ! La lettre ouverte précise en outre que dans les circonstances actuelles, le nombre de victimes des attaques du régime sioniste contre Gaza a dépassé 33 000, et ce génocide doit être arrêté immédiatement.

Le rôle de la France dans le contexte du conflit israélo-palestinien a suscité de vives préoccupations parmi ces parlementaires français, qui appellent à un changement radical dans la politique française envers Israël. Mathilde Panot, la cheffe des Insoumis à l’Assemblée, a souligné que « le rôle de la France n’est pas de se rendre complice d’un génocide », exprimant ainsi le sentiment partagé par une centaine d’autres parlementaires qui ont adressé une lettre directe à Emmanuel Macron, appelant à mettre fin aux ventes d’armes françaises au régime sioniste.

Dans cette lettre, datée du vendredi 5 avril, les 115 parlementaires ont souligné l’urgence de la situation en mettant en lumière le nombre alarmant de décès et de victimes innocentes à Gaza. Avec une référence particulière à la « barre symbolique » des « 33 000 morts et 13 750 enfants tués », ils ont exhorté le président français à cesser immédiatement les ventes d’armes au régime d’Israël.

Ils ont également pointé du doigt une usine de munitions à Marseille, Eurolinks, qui aurait fourni des munitions à une entreprise associée à l’armée israélienne. Ces révélations, provenant du site local Mars Actu et du média d’enquêtes Disclose, contredisent les affirmations antérieures du ministère des Armées selon lesquelles les livraisons d’armes à Israël se limitaient à un système strictement défensif.

Les parlementaires ont insisté sur le fait que ces ventes d’armes allaient à l’encontre des engagements internationaux de la France et contribuaient indirectement aux violations des droits de l’homme et du droit humanitaire international à Gaza. Ils ont souligné que la France ne devrait pas agir comme une « complice » dans ce conflit, mais plutôt jouer un rôle actif dans la promotion de la paix et la protection des droits de l’homme.

Mathilde Panot a partagé le contenu de la lettre sur les réseaux sociaux, affirmant que la France ne devrait pas se détourner du droit international. Elle a insisté sur le fait que le rôle de la France devrait être de promouvoir la paix et non de faciliter des actions qui pourraient être qualifiées de complicité dans un génocide.

La demande des parlementaires français intervient dans un contexte où plusieurs pays occidentaux, dont les États-Unis, ont également été appelés à reconsidérer leurs politiques de vente d’armes à Israël. Les préoccupations concernant l’utilisation de ces armes dans des actions contraires au droit international et aux normes humanitaires ont suscité un débat croissant au sein de la communauté internationale sur la responsabilité des États fournisseurs d’armes dans les conflits armés.

La récente série de protestations contre la coopération de la France avec le régime sioniste en matière d’armement met illustre bien une réalité que de nombreux Français refusent d’ignorer. Cette coopération soulève des questions légitimes quant à la politique étrangère de la France et à son alignement avec les principes de justice et de respect du droit international.

L’opposition de l’opinion publique française à cette coopération avec le régime sioniste est de plus en plus manifeste. Les citoyens expriment leur mécontentement face à ce qu’ils perçoivent comme une complicité avec un régime responsable de violations flagrantes des droits de l’homme et du droit international. Cette réaction souligne un désir croissant de cohérence entre les valeurs défendues par la France et ses actions sur la scène internationale.

Un aspect troublant de cette situation est que la France est le seul pays en Europe à avoir déclaré illégales les sanctions contre les produits sionistes. Cette décision soulève des questions sur les motivations sous-jacentes et souligne une politique de deux poids, deux mesures en matière de respect des droits de l’homme et du droit international. L’opinion publique en France exige le réexamen de cette position afin de garantir une cohérence dans les actions de la France sur la scène internationale.

Malgré les appels répétés de la France en faveur de la paix à Gaza, les actions du gouvernement français continuent de susciter des inquiétudes. La fourniture de services aux militaires sionistes est perçue comme une politique accompagnée de tromperie, en contradiction avec les principes de paix et de justice défendus par la France. Il est impératif que la France réexamine ses politiques et prenne des mesures pour garantir qu’elle n’est pas complice des crimes commis par le régime sioniste.

Les conséquences économiques des sanctions contre des entreprises telles que Carrefour mettent en évidence l’impact tangible de la coopération de la France avec le régime sioniste. Ces sanctions soulignent la responsabilité des entreprises de respecter les normes éthiques et légales dans leurs activités internationales. Il est important que la France encourage et soutienne des pratiques commerciales responsables qui ne contribuent pas à la perpétuation des violations des droits de l’homme.

Enfin, il est essentiel de souligner le niveau de conscience croissant des Français concernant la coopération de leur gouvernement avec le régime sioniste. Les citoyens sont de plus en plus conscients de la complicité marquante de la France dans le génocide et les crimes de guerres commis par ce régime et appellent à une action immédiate pour mettre fin à cette coopération.

 

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