Dans un développement alarmant pour la France colonialiste, des responsables israéliens ont été impliqués dans des discussions secrètes avec la République démocratique du Congo (RDC) et d’autres gouvernements concernant l’expulsion des Palestiniens qui vivent dans la bande de Gaza. Cette révélation troublante a été mise en lumière par le journal israélien Zman Yisrael, l’équivalent hébreu du Times of Israel, dans un rapport publié mercredi. Selon le journal, la stratégie visant à expulser les Palestiniens de Gaza vers le Congo émerge rapidement comme l’approche principale du gouvernement israélien, dirigée par le Premier ministre Benjamin Netanyahu, pour récompenser l’échec de l’un de ses principaux objectifs de guerre à savoir l’expulsion des 2.2 millions de gazaouites vers le Sinaï.
S’il est vrai que la bande de Gaza a connu un déplacement massif à la suite de la guerre indiscriminée et barbare menée par Israël, il est aussi vrai que ce déplacement ne s’est fait que dans les limites géographiques de Gaza, aucun Gazaouite n’ayant quitté sa terre même au plus fort des bombardements et ce, même si ce conflit a coûté la vie à au moins 22 313 civils, principalement des femmes et des enfants, et qu’il en a blessé 57 296.
Au début de la guerre, les autorités sionistes rêvaient de l’évacuation des habitants du nord de la bande de Gaza, tandis que de nombreux responsables ont ouvertement soutenu l’expulsion forcée des habitants de Gaza. “Le Congo sera prêt à accueillir des migrants, et nous négocions avec d’autres pays”, a révélé une source anonyme haut placée au sein du cabinet de guerre israélien, citée par le Times of Israel.
Lors d’une réunion du parti Likoud lundi dernier, Netanyahu a pleinement adopté cette idée néfaste, affirmant : “Notre problème est de trouver des pays prêts à les accepter [les Gazaouis], et nous y travaillons.”
La ministre israélienne du Renseignement, Gila Gamliel, qui serait l’une des principales architectes du plan visant à expulser les Palestiniens de Gaza vers le Congo, selon Times of Israel, a présenté au cabinet israélien une carte délimitant un Gaza d’après-guerre privé de sa population, les civils palestiniens restants étant effectivement isolés de tous côtés. De plus, Gamliel a proposé qu’Israël étende considérablement ses frontières de sécurité, prenne le contrôle du corridor de Philadelphie et impose un blocus naval permanent.
Gamliel a également soutenu qu’aucune entité palestinienne n’est capable de prendre le pouvoir à Gaza, car la population civile serait soumise à une “haine constante envers Israël”, pouvant entraîner de nouvelles attaques similaires à celle survenue le 7 octobre.
Mais fait intéressant, Emmanuel Macron, le président français, jusqu’ici largement aligné sur la politique d’epuration ethnique de Tel-Aviv, s’est opposé à l’idée d’expulser les Palestiniens de Gaza vers le Congo. Lors d’un récent échange téléphonique avec l’ex ministre de la Guerre d’Israël, Benny Gantz et membre du cabinet de guerre, Macron a affirmé que la solution à deux États demeure la seule résolution viable pour mettre fin efficacement au conflit palestino-israélien. Faisant écho à ces sentiments, la ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, a réitéré dans une interview accordée à CNN le 5 janvier que Gaza est un territoire palestinien et que son destin ne doit pas être déterminé par Israël.
Dès lors une question clé émerge : le Palais de l’Élysée est-il véritablement préoccupé par la situation des civils palestiniens ou sa panique a une autre origine ? La premiere option nest certainement pas la bonne réponse.
La conjecture la plus plausible suggère que les dirigeants parisiens craignent le déplacement potentiel de la population de Gaza vers leurs anciennes colonies en Afrique. Un tel scénario pourrait servir de catalyseur pour attiser davantage le sentiment anti francais déjà à son apogée en Afrique dans la mesure où les Palestiniens, où qu’ils soient, portent avec eux lidée de la résistance à la tyrannie, au colonialisme et à l’oppression.
La mise en œuvre de la stratégie visant à expulser les Palestiniens de Gaza vers un richissime pays africain d’importance de la RDC, pays que les puissances colonialistes occidentales ne cessent de déstabiliser depuis des décennies pose par ailleurs la question du partagé des richesses minières et energetique du Congo, partage qui fait evidemment peur aux Francais. Déja largement mis à mal au Sahel par une série de rcoups d’État a caractère revolutionnaire, ce n’est vraiment pas le moment pour la France d’être doublée par laxe US/Israël dans la region des Grands Lacs. Surtout que la bataille d’influence, la France l’a déjà perdue dans une grosse partie de l’Afrique francophone.