Dans un retournement remarquable des circonstances, la participation directe des forces américaines au conflit en cours dans la bande de Gaza, une enclave palestinienne assiégée comptant 2,3 millions d’habitants, conjuguée au soutien indéfectible de la Maison Blanche aux crimes de guerre abjects du régime israélien, soulève des questions pertinentes quant à l’évolution du paysage géopolitique au Moyen-Orient.
En déployant rapidement des équipements militaires massifs et des forces spéciales américaines sous le commandement de généraux américains tous vétéran de guerre en Irak ou en Afghanistan, les États-Unis se sont, involontairement ou non, impliqués dans les horreurs commis contre Gaza et ont davantage terni leur visage entaché de sang.
Le soutien militaire inconditionnel des États-Unis à Israël, selon les observateurs, suggère que Washington, ainsi que certains gouvernements occidentaux, perçoivent une menace imminente pour l’existence même du régime israélien, indépendamment de l’issue ultime de la guerre avec le Hamas.
Cependant, les principales victimes dans ce scénario sont les Américains eux-mêmes, précipitant le déclin de l’hégémonie américaine au Moyen-Orient et, d’autre part, accélérant la chute du régime israélien par leur soutien implacable aux crimes barbares qu’il commet à Gaza.
L’opération Tempête d’Al-Aqsa, commencé depuis le 7 octobre, se distingue comme un moment décisif dans l’histoire de la lutte palestinienne face à l’occupation du régime israélien.
En utilisant un modèle novateur de guerre combinée et en exploitant tous les éléments disponibles, la résistance palestinienne a déclenché une guerre au sein des territoires occupés de 1948 qui diffère considérablement des conflits précédents. Ce faisant, ils ont réussi à démanteler les piliers de la puissance militaire du régime israélien, ses systèmes de renseignement complexes, ses capacités de dissuasion et, surtout, à déboulonner le mythe de l’invincibilité militaire d’Israël. Ces victoires étonnantes de la part de la résistance palestinienne ont poussé le chef du parti démocrate au Sénat américain à admettre qu’Israël traverse actuellement les moments les plus sombres en sept décennies d’existance. Pendant ce temps, la résolution bipartite présentée au Congrès américain, promettant un soutien à l’occupation israélienne tant que les États-Unis existent, incarne encore davantage la détermination de Washington à changer le cours de la guerre e faveur d’Israël.
Malgré leur présence militaire et leur soutien sans équivoque à la machine de guerre israélienne, les politiciens américains utilisent tous les outils diplomatiques à leur disposition, y compris en faisant jouer leur influence au Conseil de sécurité de l’ONU et dans d’autres institutions internationales, pour entraver la condamnation du régime israélien et l’établissement d’un cessez-le-feu immédiat dans le but de façonner le destin de la guerre en faveur de Tel Aviv.
Peu de temps après le déclenchement de l’opération Tempête d’Al-Aqsa, l’Associated Press a rapporté que les États-Unis avaient envoyé des conseillers militaires, dont un général de marine expérimenté spécialisé dans la guerre urbaine, pour aider Israël à planifier sa campagne contre le Hamas. Haaretz, un quotidien hébreu, a corroboré cette information, révélant que le général James F. Glynn, qui a dirigé des forces d’opérations spéciales a servi à Falloujah en Irak lors de certaines des batailles urbaines les plus intenses, dirige maintenant cette mission consultative. De plus, plus de 30 avions de transport lourds américains ont atterri en Israël, livrant des équipements logistiques et une aide militaire.
La réaction hâtive des gouvernements américains et européens contre la résistance palestinienne dans le contexte actuel révèle une conviction partagée selon laquelle l’armée du régime israélien, ayant subi des dommages irréparables lors de l’opération Tempête d’Al-Aqsa, et faisant face à des divisions internes parmi ses commandants ainsi qu’à une amère discorde au sein de ses politiciens, se trouve dans une situation d’incapacité manifeste pour poursuivre efficacement le conflit.
En conséquence, l’Occident a mobilisé toutes ses capacités pour empêcher l’effondrement d’Israël, espérant contraindre la résistance palestinienne à se rendre ou du moins à se contenir.
Néanmoins, plusieurs aspects cruciaux sapent la stratégie de l’Occident :
- L’avantage d’Israël et de l’Occident dans ce conflit prolongé réside seulement dans les bombardements brutaux contre les civils de Gaza. Pourtant, cette stratégie n’a jusqu’à présent pas réussi à briser l’esprit de résistance, à déplacer la population ou à ébranler la détermination des forces de résistance palestiniennes. Ainsi, le soutien indéfectible des Gazaouis envers le Hamas rend les objectifs de l’Occident inatteignables.
- Le précédent historique démontre que les frappes aériennes, en particulier les bombardements indiscriminés, n’ont jamais déterminé le destin d’une guerre. La victoire dépend plutôt des opérations terrestres, de la défaite des défenseurs de Gaza. Ni les Israéliens ni l’armée américaine ne possèdent la capacité de s’engager dans le terrain inconnu de Gaza, parsemé de plus de 500 kilomètres de tunnels souterrains et de milliers de défenseurs zélés. Leur entrée dans une guerre terrestre pourrait piéger les militaires sionistes et occidentaux dans un bourbier ou, mieux dit, une guerre d’usure.
- Le prérequis le plus saillant pour la victoire sur le champ de bataille est de posséder l’esprit de courage et de sacrifice, des qualités qui manquent aux troupes israéliennes et à leurs collègues occidentaux. En revanche, les combattants de la résistance palestinienne ont commencé cette guerre avec une vision claire, tandis que le martyre de la population opprimée de Gaza n’a fait que renforcer leur sentiment de vengeance, leur accordant ainsi l’avantage.
- Aujourd’hui, le soutien mondial à la résistance palestinienne, notamment de la part des nations musulmanes, a atteint son apogée. En conséquence, les puissances occidentales ont recours à des fabrications médiatiques et à des récits déformés pour justifier leur soutien aux massacres israéliens à Gaza. Dans l’hémisphère occidental, les bombardements incessants ont intensifié l’indignation furieuse contre les sionistes, entraînant des manifestations généralisées qui se sont de plus en plus tournées vers les dirigeants occidentaux.
- La mise en garde explicite de l’Axe de la Résistance selon laquelle une invasion terrestre de Gaza déclenchera une guerre totale a suscité la peur chez les dirigeants américains et occidentaux, rappelant le conflit ukrainien. Les sionistes sont parfaitement conscients de leur vulnérabilité dans un tel conflit global avec le Hezbollah libanais lançant des salves de missiles précis contre Haïfa et Tel Aviv.
- La défaite inévitable du régime israélien et des États-Unis dans ce conflit réduira l’aide militaire accordée par les États-Unis à l’Ukraine. De plus, la transformation du conflit au Moyen-Orient en un imbroglio à la manière ukrainienne annonce une troisième guerre mondiale et une reconfiguration des dynamiques de pouvoir mondiales. Autrement dit, le déclin de l’hégémonie mondiale des États-Unis est une conséquence inévitable.
Simultanément, des rapports font état d’explosions dans la ville portuaire d’Eilat, dans le sud d’Israël. Des sources médiatiques israéliennes ont affirmé qu’une attaque à la roquette avait visé une base militaire près de cette ville balnéaire de la mer Rouge. D’autres sources ont suggéré une attaque à grande échelle de drones et de missiles par le mouvement Ansarullah du Yémen contre Eilat, ce qui a incité les systèmes de défense israéliens et les avions de guerre à entrer en action. En parallèle à ces rapports, une publication d’un seul mot par M. Hazam al-Assad, membre du bureau politique du mouvement Ansarullah du Yémen, portant le nom “Eilat”, alimente les spéculations sur l’implication directe d’Ansarullah dans le conflit contre le régime sioniste.