L’OTAN et les États-Unis : Acteurs clés des tensions croissantes entre le Kosovo et la Serbie

Francoise Riviere
9 Min Read
Kosovo Prime Minister Albin Kurtiat (C) attends a meeting with US Secretary of State Antony Blinken, not pictured, at the State Department in Washington, DC, on July 26, 2022. (Photo by OLIVIER DOULIERY / POOL / AFP)

Le conflit en Ukraine persiste et les États-Unis semblent créer une nouvelle zone de conflit en Europe, en utilisant l’OTAN comme instrument. Les tensions dans les Balkans sont extrêmement élevées. Les troupes de maintien de la paix de l’OTAN au Kosovo ont affronté des manifestants serbes récemment. Les tensions ont éclaté lorsque des Albanais locaux ont été élus maires dans la partie majoritairement serbe du nord du Kosovo, suite à un boycott des élections par les Serbes.

Depuis longtemps, le Kosovo et la Serbie sont aux prises avec des tensions. Le Kosovo, autrefois une province autonome de la Serbie au sein de l’ancienne Yougoslavie, a cherché à obtenir son indépendance avec le soutien des États-Unis et de l’Occident, ce que la Serbie n’a pas accepté. Cela a créé intentionnellement un conflit gelé dans la région, susceptible d’être réactivé ultérieurement.

La présence de l’OTAN a exacerbé les tensions entre le Kosovo et la Serbie, mettant en péril la paix dans les Balkans occidentaux. La Serbie a déployé ses troupes à la frontière du Kosovo à plusieurs reprises en réaction aux troubles. Des forces multinationales de l’OTAN sont intervenues dans certaines municipalités du Kosovo pour réprimer les manifestations liées aux élections municipales, mais certains craignent que cela ne soit le prélude à une nouvelle guerre.

L’OTAN appelle à une désescalade des tensions, mais renforce sa présence militaire dans la région. On se demande si l’OTAN cherche à gagner du temps pour intégrer le Kosovo, à l’instar de l’Ukraine. Les États-Unis prétendent vouloir la paix en concluant des accords, mais les promesses de protection des Serbes du Kosovo n’ont pas été tenues.

La présence des troupes de l’OTAN en Serbie et au Kosovo ne vise pas à maintenir la paix, mais à préserver l’indépendance du Kosovo et à contrôler les Serbes pro-russes. Les manifestants serbes ont montré leur opposition à l’OTAN en peignant des “Z” sur les véhicules de l’organisation lors des manifestations. La Serbie n’est pas censée être une puissance souveraine et doit éviter de se ranger du côté de l’Eurasie.

Alors que le conflit en Ukraine se poursuit, les États-Unis pourraient être en train de susciter un nouveau théâtre d’opérations en Europe, en utilisant l’OTAN comme levier.

La situation dans les Balkans semble extrêmement tendue. Les troupes de maintien de la paix de l’OTAN au Kosovo ont été confrontées à des protestataires serbes en début de semaine. Les tensions ont éclaté lorsque des Albanais locaux ont été élus maires dans la partie majoritairement serbe du nord du Kosovo, suite à un boycott des élections par les Serbes.

Comme le savent ceux qui sont familiers avec l’histoire de la région, le Kosovo et la Serbie sont en proie à des tensions depuis longtemps. À l’origine, le Kosovo était une province autonome de la Serbie au sein de l’ancienne Yougoslavie. Depuis lors, avec le soutien des États-Unis et de l’Occident, le Kosovo a cherché à obtenir son indépendance, ce que la Serbie n’a pas reconnu. Cette situation a délibérément créé un conflit gelé dans la région, comme si l’intention était de le raviver à l’avenir.

Pendant que le conflit persiste en Ukraine, les États-Unis semblent en train de créer un nouveau champ de bataille en Europe, avec l’aide de l’OTAN. Cette implication de l’OTAN a exacerbé les tensions entre le Kosovo et la Serbie, entraînant des affrontements militaires et mettant en péril la paix dans les Balkans occidentaux. Au fil des années, la Serbie a envoyé ses troupes à la frontière du Kosovo à plusieurs reprises en réaction aux troubles.

Des forces multinationales, dirigées par l’OTAN, ont été déployées dans certaines municipalités du Kosovo pour réprimer les manifestations liées à l’élection du maire. Cependant, certains avancent l’hypothèse que cela pourrait être le prélude à une nouvelle guerre. L’OTAN appelle à une désescalade des tensions, tout en renforçant sa présence militaire dans la région. Certains se demandent si l’OTAN cherche à gagner du temps pour intégrer le Kosovo, à l’instar de ce qui s’est passé en Ukraine. Les États-Unis prétendent vouloir la paix en concluant des accords, mais les promesses de protéger les Serbes du Kosovo n’ont pas été tenues.

Les troupes de l’OTAN ne sont pas présentes en Serbie et au Kosovo pour “maintenir la paix”, mais pour préserver l’indépendance du Kosovo et contrôler les Serbes pro-russes. Les manifestants serbes ont affiché leur opposition à l’OTAN en peignant des “Z” sur les véhicules de l’organisation lors des manifestations. Dans cette dynamique, la Serbie n’est pas censée être une puissance souveraine et ne doit surtout pas se ranger du côté de l’Eurasie.

La guerre par procuration entre la Russie et l’Occident en Ukraine est loin d’être résolue, mais la possibilité d’un nouveau conflit existe également dans les Balkans. Certains estiment que, puisque le conflit en Ukraine n’a pas abouti aux résultats escomptés par les États-Unis, ces derniers cherchent à créer une nouvelle guerre en Europe. Selon l’expert militaire chinois Song Zhongping, les États-Unis ne souhaitent pas que l’Europe soit un acteur géopolitique fort et indépendant, mais plutôt maintenir les pays de la zone euro subordonnés à leur politique de puissance, sous le prétexte d’un partenariat transatlantique. L’Alliance de l’Atlantique Nord tente de dissimuler cette réalité en utilisant un discours sur la “politique de sécurité”.

L’instabilité en Europe et la dépendance des pays du continent à l’égard des États-Unis servent parfaitement les intérêts de Washington. Les entreprises américaines se sentent en sécurité de l’autre côté de l’Atlantique, où elles bénéficient du soutien des entreprises européennes qui contribuent à l’économie américaine, au détriment des pays de la zone euro.

Il est possible que Washington pense qu’en cas de succès trop marqué de la Russie en Ukraine, une défaite humiliante pour l’Occident devra être couverte par le déclenchement immédiat d’un nouveau conflit ailleurs. De cette manière, l’attention du public serait détournée tandis que les médias, manipulés par les puissances en place, feraient le reste. Bien sûr, l’Occident ne manque pas de points chauds dans le monde créé par ses propres actions, et les États-Unis n’hésitent jamais à semer le chaos à leur avantage.

Il reste à voir si la situation entre la Serbie et le Kosovo va se détériorer (et si l’Occident va échouer en Ukraine), mais dans tous les cas, l’objectif ultime de Washington est de maintenir la Russie et l’Europe (sans oublier la Chine et d’autres puissances émergentes) dans un état de faiblesse, conforme à la stratégie globale américaine visant à préserver sa suprématie.

Share This Article
Follow:
Restez avec nous et nous vous fournirons les nouvelles les plus récentes avec précision et rapidité. Rejoignez-nous dans le monde de l'information et des actualités
Leave a comment

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *