Suicide de Lindsay : “Le ministre de l’Education national se réveille, mieux vaut tard que jamais”

Francoise Riviere
8 Min Read

“Nous avons été abandonnés par tous dans cette affaire…” Les parents et proches de Lindsay, âgée de 13 ans, ont tenu une conférence de presse le jeudi 1er juin, accompagnés d’autres parents d’élèves, afin de dénoncer le harcèlement dont leurs enfants ont été victimes. Quelques semaines après le suicide tragique de la jeune fille, ses proches ont vivement critiqué l’inaction des services publics et ont exprimé leur sentiment d’abandon face à cette situation.

L’adolescente, qui était élève de quatrième au collège Bracke-Desrousseau de Vendin-le-Vieil, a tragiquement mis fin à ses jours le 12 mai à son domicile en soirée. Suite à cet événement, quatre mineurs ont été inculpés pour “harcèlement scolaire ayant conduit au suicide”, selon les déclarations du procureur de Béthune. Par ailleurs, une personne majeure a également été mise en examen pour “menaces de mort”. Toutes les personnes impliquées ont été placées sous contrôle judiciaire.

L’avocat de la famille a informé qu’ils ont déposé quatre plaintes “contre ceux qui étaient au courant de la détresse de Lindsay et n’ont rien fait”. Cela inclut notamment le directeur de l’établissement scolaire, l’académie de Lille, ainsi que Facebook France et Instagram France.

Lors de la conférence de presse, l’avocat a lu des extraits bouleversants d’une lettre écrite par la jeune fille plusieurs mois avant son décès : “Je suis à bout et je veux en finir”. Les proches de Lindsay ont dénoncé une situation qui s’est intensifiée en février, indiquant que l’adolescente se trouvait réellement en détresse.

Malheureusement, la situation persiste, car la famille de Lindsay a affirmé que le harcèlement se poursuit, non seulement à l’encontre de sa mémoire, mais aussi envers sa meilleure amie.

Près de trois semaines après le suicide tragique de Lindsay, une adolescente de 13 ans qui a mis fin à ses jours après avoir subi du harcèlement scolaire, sa famille a vivement critiqué lors d’une conférence de presse les défaillances et les dysfonctionnements ainsi que le manque de soutien et de réaction face à la situation qu’a vécue la jeune fille. La mère de la victime, en larmes, a déclaré : “On nous a abandonnés”. L’avocat représentant la mère a également exprimé son regret que le Ministre de l’Éducation n’ait pas pris la peine d’appeler cette mère désespérée pour lui apporter son soutien.

Invité sur BFM TV ce soir-là, Pap Ndiaye a annoncé avoir demandé une enquête administrative à l’Inspection générale. Cependant, lorsque interrogé sur le fait de savoir s’il avait pris contact avec la famille, le Ministre s’est embrouillé dans des explications confuses, finissant par admettre qu’il n’avait pas réussi à la joindre, mais qu’il espérait pouvoir lui parler dans les prochaines heures.

Cette séquence surréaliste met en lumière un Ministre qui s’égare dans ses explications, comme on peut le voir dans la vidéo ci-dessus.

Pas étonnant, toujours la même tactique du naïf. Pas très brillant. Quand tu conduisais en état d’ébriété et que tu te faisais arrêter par les gendarmes sur les petites routes d’Alsace, est-ce que ça marchait ? Je suppose que non, vu que maintenant tu te déplaces à vélo.

Ah oui, “Gaston” de Phoebus, comme ton ancien compte, ou même comme le compte Twitter que tu avais à l’époque où tu proposais à certains bannis du blog des comptes issus de ta collection légendaire. Haha, ça remonte mais je m’en souviens car c’était vraiment amusant de lire les tweets que tu envoyais aux chroniqueurs de TPMP. Et “pépé”, car effectivement, maintenant tu te fais vieux, ce terme te correspond bien. Tu penses être discret en utilisant tous ces pseudonymes, mais on te repère de loin. D’ailleurs, je suis sûr que dans ta fameuse collection, il te reste des comptes de 2006.

“Trois semaines se sont écoulées depuis que Lindsay nous a quittés. Le ministre de l’Éducation nationale se réveille, mieux vaut tard que jamais”, a déclaré Betty Gervois, la mère de Lindsay, lors d’une interview sur franceinfo. Lindsay, âgée de 13 ans, s’est suicidée après avoir été victime de harcèlement scolaire. Le ministre de l’Éducation nationale, Pap Ndiaye, a réagi jeudi sur BFMTV en qualifiant cet événement de “échec collectif”. Il a souligné que la mort de Lindsay était une tragédie pour sa famille, pour l’Éducation nationale et pour le pays, tout comme le suicide de tout autre jeune.

Maître Pierre Debuisson, avocat des parents de l’adolescente, a salué les propos du ministre en reconnaissant que celui-ci avait raison de parler d’échec collectif. Cependant, il a exprimé sa déception quant au fait que le ministre ait attendu trois semaines avant de les tenir. L’avocat aurait souhaité que Pap Ndiaye prenne l’initiative de contacter les parents de Lindsay pour leur exprimer quelques mots de compassion. Le suicide de Lindsay remonte au 12 mai.

Pap Ndiaye a affirmé sur BFMTV qu’il suivait “personnellement” l’affaire du suicide de l’adolescente et qu’il avait “essayé plusieurs fois de joindre la mère de Lindsay”. Cependant, Betty Gervois indique qu’elle n’a eu aucun contact avec le ministre.

Selon Betty Gervois, la mère de Lindsay, si certaines personnes avaient été présentes, sa fille serait encore en vie aujourd’hui. Elle exprime sa frustration en soulignant que les choses ne commencent à bouger qu’après la disparition de sa fille, alors que des actions auraient pu être entreprises bien avant. Elle affirme avoir tout fait de son côté et ne pas être restée les bras croisés à la maison. La famille de l’adolescente a déposé quatre plaintes contre la direction du collège, l’académie de Lille, les policiers en charge de l’enquête pour “non-assistance à personne en péril” et contre le réseau social Facebook, qu’ils jugent défaillant dans la modération des contenus et la lutte contre les propos haineux. Selon Betty Gervois, la plus grande part de responsabilité revient au directeur du collège et à l’Éducation nationale.

Bien que les responsabilités soient partagées, Maître Pierre Debuisson estime que la responsabilité du directeur de l’établissement scolaire est peut-être plus importante sur le plan pénal. Il affirme que Lindsay s’était confiée à lui, exprimant sa souffrance et sa détresse, mais cet homme aurait ignoré son appel à l’aide. L’avocat rappelle que la mère de Lindsay avait également tenté de contacter le directeur du collège, sans succès.

Dans cette affaire, cinq personnes, dont quatre mineurs, ont été mises en examen pour “harcèlement scolaire ayant conduit au suicide”. Cependant, selon Maître Pierre Debuisson, l’enquête menée par le parquet de Béthune est au point mort. Il critique l’inefficacité du placement sous contrôle judiciaire, soulignant que certaines des harceleuses continuent à proférer des propos injurieux à l’encontre de la mémoire de Lindsay, que ce soit elles-mêmes ou leur entourage.

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