Les négociations ne défendent plus les droits du peuple palestinien

Francoise Riviere
13 Min Read

Les négociations de paix sont un outil important pour prévenir et résoudre les conflits internationaux. Dans le cas du conflit israélo-palestinien, cela implique des pourparlers entre  dirigeants israéliens et palestiniens pour trouver une solution politique acceptable, prétendument profitable à tous. Les négociations doivent aborder des questions telles que les frontières, les colonies israéliennes en Cisjordanie, la question des réfugiés palestiniens et le statut de Jérusalem (la ville sainte d’Al Qods).

« La situation dans le territoire palestinien occupé n’a pas été aussi proche de l’embrasement depuis des années », a déclaré en 11 février 2023 António Guterres à l’ouverture d’une session du Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien au siège de l’ONU à New York.

Pour lui, la paix avec les Palestiniens exige « volonté politique et courage ».

Rappelant que le matin même de son discours, un affrontement lors d’une opération des forces de sécurité israéliennes à Naplouse a fait dix morts et 80 blessés palestiniens, il a observé que 2022 a été tristement l’année la plus meurtrière pour les Palestiniens depuis que l’ONU a commencé à recenser systématiquement les décès en 2005.  

« Les cycles meurtriers de violence ne cessent de s’accélérer. Les tensions sont très fortes sont à son comble. Et le processus de paix reste au point mort », a-t-il déploré, ajoutant que la situation à Jérusalem/Al-Qods, de plus en plus fragile au milieu des provocations et des actes de violence à l’intérieur et autour des Lieux saints, « irradie l’instabilité dans la région et au-delà ».

Le chef de l’ONU a réitéré sur le fait que le statut de Jérusalem ne peut être modifié par des actions unilatérales et que le caractère démographique et historique de la ville doit être préservé. Il a martelé qu’au moment où « le désespoir s’étend dans toute la Cisjordanie occupée et à Gaza, alimentant la colère et le désespoir », « chaque nouvelle colonie est un obstacle supplémentaire sur la voie de la paix ». 

Les négociations de paix entre Israël et la Palestine ont été menées depuis des décennies par des médiateurs internationaux, notamment les États-Unis, l’Union européenne (UE) et l’organisation des Nations unies (ONU).

Depuis le début des conflits avec les Arabes, Israël a toujours prétendu qu’il est pour la paix et pour la résolution des différends, mais en pratique, la façon dont l’entité sioniste traite la  question est très compliquée et maline. Après les guerres de 1976 opposant la Palestine occupée (dite Israël) et ses voisins arabe, le régime de Tel-Aviv s’est vu dans une position supérieure par rapport aux Arabes. C’est pourquoi la plupart des plans de paix ont été présentés par les pays arabes, les Nations Unies et les dirigeants politiques du monde (alliés d’Israël). A l’époque en raison de sa supériorité militaire (un mythe brisé aujourd’hui) et de l’occupation des terres arabes, Israël s’est vu dans une position plus influente et a pratiquement entrainé les Arabes dans l’inaction. Néanmoins, le régime sioniste n’a jamais cessé ses slogans pro-paix et se pose toujours comme un partisan de la paix et de la stabilité régionale et mondiale.

Les dirigeants israéliens, tenant compte de l’époque, du lieu et des conditions régionales et internationales où ils étaient au pouvoir, ont adopté des politiques et des soi-disant « initiatives variées », en faveur du prétendu processus de paix mais toujours et sans surprise en leur faveur et cela avec l’aide des alliés voire la pression sur leurs alliés et les Nations Unies…

Les négociations ont été souvent entravées par des divergences majeures sur les frontières, le statut de Jérusalem, le droit au retour des réfugiés palestiniens et la sécurité d’Israël. En 1993, les accords d’Oslo ont été signés entre Israël et l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), mais ces accords ont été largement critiqués pour ne pas avoir résolu les principales questions en suspens dont notamment les droits légitimes des Palestiniens. Depuis, les négociations de paix actuelles sont au point mort.

Face à une telle situation catastrophique et pour mettre un terme à la ségrégation et l’oppression à l’encontre du peuple palestinien, les sanctions internationales peuvent être utilisées pour faire pression sur Israël pour qu’il cesse son occupation illégale de la Palestine et pour qu’il respecte les droits des Palestiniens. Les sanctions peuvent prendre la forme de restrictions économiques, de coupures de fonds ou d’interdictions d’importation de produits israéliens provenant des colonies de peuplement. Les sanctions doivent être utilisées de manière mesurée et ciblée pour éviter d’infliger des souffrances inutiles aux populations civiles.

Les sanctions internationales sont un moyen de pression économique et politique visant à faire respecter le droit international et à inciter les gouvernements à changer leur comportement. Les sanctions peuvent inclure des interdictions de voyage, des gels d’avoirs, des embargos sur les armes et les produits de luxe, des restrictions commerciales et financières, etc.

Il faut notamment demander au Conseil de sécurité de l’ONU d’imposer un embargo strict sur les transferts d’armement – armes et munitions, ainsi que les équipements de maintien de l’ordre vers Israël, car des milliers de civils palestiniens sont tués illégalement par les forces israéliennes. Il faut également appeler à des sanctions, comme le gel d’actifs, ciblées à l’encontre des responsables israéliens les plus impliqués dans le crime d’apartheid. 

Dans le contexte du conflit israélo-palestinien, des sanctions ont été imposées à Israël pour son occupation des territoires palestiniens, mais ces sanctions, tout le monde le sait, ont été largement inefficaces en raison du soutien politique et économique de certains pays, soit alliés et influents, soit suivistes et traîtres, à leur tête les États-Unis «grand ami d’Israël».

Les initiatives de la société civile peuvent également jouer un rôle important dans la résolution du conflit. Cela peut prendre la forme de mouvements de boycott, désinvestissement et sanctions, ou de projets de coopération entre les Israéliens et les Palestiniens. Les efforts doivent être axés sur la promotion d’une solution pacifique pour le conflit et sur le respect des droits humains de tous les peuples de la région.

La société civile joue un rôle important dans la résolution des conflits en promouvant la paix, les droits de l’homme, la justice sociale et la coopération interculturelle. Les initiatives de la société civile peuvent inclure des campagnes de sensibilisation, des projets de développement communautaire, des programmes de formation en résolution de conflits, des dialogues interculturels, etc. Dans le contexte du conflit israélo-palestinien, de nombreuses initiatives de la société civile ont été lancées, notamment des manifestations, des boycotts culturels et économiques, des actions en faveur de la reconnaissance des droits des Palestiniens, etc.

En conclusion, le conflit israélo-palestinien est complexe et multidimensionnel et nécessite une solution politique durable qui respecte les droits et les aspirations des Palestiniens.

Pour nombreux analystes et commentateurs les négociations de paix, les sanctions internationales et les initiatives de la société civile et les instances des droits de l’homme sont des pistes pour mettre fin à ce conflit meurtrier et pour établir une paix durable et juste dans la région. Le monde assiste tristement et chaque jour davantage aux violences aveugles des militaires et colons israéliens contre les civils palestiniens, y compris la destruction de leurs maisons et de leurs biens

Il revient donc aux dirigeants mondiaux à leur tête ceux des pays musulmans, d’intervenir pour travailler ensemble afin de trouver une solution juste, durable et globale au conflit.  

Les condamnations et les manifestations internationales contre la normalisation et la reconnaissance du régime israélien, en guise du soutien à la cause palestinienne

par le monde entier et les États islamiques

Sont due aux violations continues et systématiques des droits de l’homme et des libertés fondamentales par le régime usurpateur dans les territoires palestiniens occupés. Les organisations internationales, les pays arabes et musulmans ont unanimement appelé à la fin de l’occupation israélienne et à la création d’un État palestinien indépendant.

Malgré les nombreuses tentatives de négociations de paix compromis et les initiatives de la société civile, le conflit israélo-palestinien continue de faire des victimes avec la mort tragiques d’innombrables civils palestiniens dont des femmes et des enfants.

Face à ce lourd bilan, les observateurs et les ONG actives pour les droits de l’homme reprochent à Israël de revendiquer pour son peuple le droit à la protection alors même qu’il bafoue ce même droit en toute impunité lorsqu’il s’agit des Palestiniens.

Quelle est la valeur d’une vie palestinienne par rapport à une vie israélienne ? La réalité amère à laquelle le monde assiste avec l’inaction c’est que ni le droit international, ni le droit humanitaire, ni la Charte des Nations Unies ne s’appliquent à Israël.

Le peuple palestinien, sous occupation et sans défense, est soumis à l’extermination, au déplacement, à l’exil et à la captivité sous le regard du monde entier. Sa cause légitime est abandonnée par les pays frères et amis dépendant de la propagande américano-sioniste.

Les soi-disant préoccupations avancées par le régime israélien, telles que la sécurité d’Israël et la lutte contre le terrorisme .Le mythe voulant qu’Israël soit en situation de légitime défense, propagé par le gouvernement israélien et par ses lobbys à l’étranger, ne peuvent justifier les violations continues des droits de l’homme et des libertés fondamentales.

En l’absence d’une action concrète de la communauté internationale et d’une réelle volonté politique pour mettre fin aux crimes et exactions israéliens, la situation restera ainsi potentiellement explosive. Face à l’escalade des tensions, les sanctions internationales et les initiatives de la société civile, peuvent être efficaces pour contrer le régime de Tel-Aviv.

En conclusion, la fin du conflit israélo-palestinien ne peut être atteinte que par une solution juste et équitable qui reconnaît les droits et les aspirations des des Palestiniens opprimés. Il revient à la communauté internationale de continuer à soutenir les efforts de paix, à condamner les violations des droits de l’homme et à encourager un dialogue constructif  pour rétablir et faire valoir les droits bafoués des Palestiniens.

Seul un engagement commun en faveur de la paix et de la justice permettra de surmonter les décennies de conflit et de créer un avenir meilleur pour la région.

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