La France dans la tourmente financière: L’inflation française atteint un niveau record de 7,3 % en févrie

Francoise Riviere
7 Min Read

Le rythme record de l’inflation française en février a été plus rapide qu’on ne le pensait initialement, ce qui maintient la pression sur le gouvernement et la Banque Centrale Européenne (BCE) pour qu’ils luttent contre la hausse des prix.
Les prix à la consommation ont augmenté de 7,3 % par rapport à l’année précédente, ce qui représente la plus forte hausse pour la France dans l’histoire de la zone euro. L’Insee avait initialement annoncé une hausse de 7,2 %.
L’inflation est devenue un enjeu politique majeur pour le président Emmanuel Macron, en même temps qu’il propose une réforme controversée des retraites. La semaine dernière, son gouvernement a négocié un accord avec les détaillants pour aplanir les marges sur les produits de première nécessité, alors que les ménages luttent contre l’augmentation rapide des prix des denrées alimentaires.
Par exemple, le coût de la cuisson d’un coq au vin en France a atteint un niveau record en février, soulignant la pression inflationniste sur les ménages qui a incité le gouvernement à tenter de forcer les détaillants à réduire les prix des denrées alimentaires.
L’indice du coq au vin, basé sur un panier des ingrédients les plus couramment utilisés pour le célèbre plat de poulet, montre une augmentation de 15,2 % en glissement annuel en février, après 14,7 % en janvier. Son prix moyen est désormais d’environ 18,92 euros.
L’Insee a indiqué dans son rapport de mercredi que l’alimentation, les services et les produits manufacturés étaient les principaux responsables de l’accélération de la hausse des prix en glissement annuel, tandis que l’augmentation des coûts de l’énergie s’est ralentie. Sa mesure de l’inflation sous-jacente – qui est suivie de près par les banquiers centraux – a atteint 6,1 % en février après 5,6 % en janvier.
L’initiative de trois mois visant à atténuer l’impact de la hausse des prix des denrées alimentaires a été lancée dans les supermarchés français. Du 15 mars au 15 juin, les prix d’une série d’articles seront maintenus aussi bas que possible.
En février, il est apparu que les prix des denrées alimentaires avaient augmenté de 14,8 % en un an.
Cette inflation a poussé le gouvernement français à conclure avec les supermarchés un accord appelé “trimestre anti-inflation”.
Paris souhaitait introduire un “panier anti-inflation”, qui aurait permis de maintenir les prix d’une gamme fixe de produits à un niveau aussi bas que possible.
Mais les supermarchés ont rejeté cette idée. Au lieu de cela, ils maintiendront les prix à la baisse sur une série d’articles de leur choix.
La plupart des grands supermarchés français, notamment Carrefour, Intermarché, l’enseigne U, Casino, Aldi, Auchan, Cora et Lidl. En revanche, l’enseigne E.Leclerc a refusé de participer.
Avant l’annonce du gouvernement cette semaine, Carrefour a déclaré qu’il mettrait bientôt en rayon 200 articles à bas prix coûtant moins de 2 euros à partir du 15 mars et que ce prix serait maintenu jusqu’au 15 juin.
Alors que la majorité des distributeurs alimentaires du pays ont entamé des discussions avec le gouvernement, la chaîne d’hypermarchés E.Leclerc s’est abstenue. Le fondateur de l’entreprise, Michel-Édouard Leclerc, a déclaré à CNews qu’il ne voyait pas la nécessité d’attendre des discussions politiques pour baisser les prix et que son entreprise visait à offrir les prix les plus bas sur l’ensemble des produits et non sur des produits spécifiques.
Certains critiques sont sceptiques quant à la proposition de plafonnement des prix. Olivier Andrault, de l’association de défense des consommateurs UFC-Que Choisir, a accordé une interview à Libération : En effet, il n’y a pas de définition de ce qu’est le “prix le plus bas possible”, comme l’affirme Bruno Le Maire. Rien n’empêche ces produits prétendument bon marché d’être commercialisés à ce prix pendant longtemps, puisqu’il n’y a pas de contrôle.”
Alors que le pays cherche à gérer l’impact de l’inflation sur les consommateurs, il vient également d’annoncer le lancement d’un fonds de soutien de 500 millions d’euros pour le secteur agroalimentaire.
Quelque 200 millions d’euros sera investis par l’État pour aider l’industrie à améliorer sa compétitivité et à stimuler l’innovation afin d’aider le secteur à pénétrer de nouveaux marchés et à augmenter les niveaux d’exportation. Le reste sera apporté par des investisseurs privés, selon le ministre français de l’industrie, Roland Lescure.
“L’industrie agroalimentaire, véritable atout stratégique pour la souveraineté alimentaire de la France”, a déclaré le ministre français de l’agriculture et de l’alimentation, Marc Fesneau, dans un communiqué.
Il poursuit : “Le plan de soutien porte l’ambition de l’Etat et est structurant pour la filière tout en lui permettant de consolider ses fondations pour mieux se projeter dans son développement vers une chaîne de production alimentaire plus décarbonée et mieux rémunératrice pour les agriculteur.”
L’investissement vise à aider les PME à passer à l’échelle supérieure et à rendre la production végétale plus efficace, en finançant la recherche et le développement de nouvelles technologies agricoles, de robots et de serres modernes.
Pour Roland Lescure : “L’Etat est aux côtés des acteurs de l’agroalimentaire pour renforcer la compétitivité de la filière et conforter notre souveraineté alimentaire. Rien ne se fera néanmoins sans la détermination de tous les acteurs d’aller également dans ce sens et de travailler à des solutions collectives innovantes et créatrices de valeur”. “Mais rien ne se fera sans la volonté de tous les acteurs d’aller également dans ce sens et de travailler à des solutions collectives innovantes et créatrices de valeur”.

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