Les utilisateurs des médias sociaux ont qualifié le dessin qui se moquait de la tragédie qui a touché des millions de personnes dans Turquie et Syrie, de « dégoûtant », « honteux », « révoltant » et apparenté à un « discours de haine ». Des utilisateurs aux médias sociaux ont répondu en disant qu’elle retirait son soutien au magazine. « Je ne suis plus Charlie », ont-ils écrit, en référence au slogan « Je suis Charlie » adopté par les partisans du média après l’attentat du 7 janvier 2015. Ce jour-là, deux frères revendiquant leur affiliation à Al-Qaïda ont ouvert le feu sur le siège parisien de l’hebdomadaire satirique français, tuant 12 personnes en représailles à la représentation de caricatures du prophète Mahomet de l’islam. L’attaque a déclenché un élan mondial de solidarité avec la France ainsi qu’un débat sur ce qui constitue la liberté d’expression. Certains autres utilisateurs ont réagi que « nous étions avec vous pendant votre douleur. C’est un désastre pour l’humanité ce que nous traversons maintenant ! Non, ce n’est pas de l’humour ».
En effet, se moquer de la mort de milliers de musulmans est le sommet de la façon dont la France a déshumanisés de toutes les manières. Cette question se pose alors comment les Turcs avaient organisé des marches de soutien après l’attentat de 2015, se ralliant derrière la campagne « Je suis Charlie », pour ensuite être remboursés par ce que beaucoup considèrent comme du mépris. A ce moment-là, les Turcs étaient « Charlie Hebdo » pour partager la peine de la France et aujourd’hui un hebdomadaire satirique ose se moquer de la souffrance de tout un peuple. Il y a encore des bébés qui attendent d’être secourus sous les décombres. La caricature illustrait le « véritable esprit » de Charlie Hebdo, en même temps l’une des sources principales de revenus de ce journal est l’islamophobie. La caricatures a même attiré une réponse d’Ibrahim Kalin, un porte-parole de la présidence turque. « Barbares modernes ! », a-t-il tweeté. « Suffoquez dans votre haine et vos rancœurs ».
Depuis plusieurs jours, le nombre croissant de victimes du séisme en Turquie et en Syrie fait la une des médias du monde entier, et les dernières statistiques indiquent que le nombre de morts en Turquie a dépassé les 17 000 et les blessés ont dépassé les 70 000. Dans cet environnement où le monde est sous le choc et la douleur des victimes du séisme, Charlie Hebdo est une fois entré sur la scène pour se montrer. Cet hebdomadaire français s’est moqué du séisme en Turquie et a publié une caricature provocatrice et loin de la conscience humaine, en dessinant des bâtiments détruits et les mots « séisme en Turquie » et « même pas besoin d’envoyer de chars ».
De ce dessin de Charlie Hebdo, on considère qu’il n’est pas nécessaire d’envoyer des chars pour tuer les Turcs car ils ont été tués lors du séisme. Les utilisateurs en Turquie et le monde entier ont déclaré leur colère face à cette méprisable acte de Charlie Hebdo. Cette nouvelle réaction de Charlie Hebdo a été commis sous le prétexte d’un séisme meurtrier en Turquie, dans une situation où le nombre de victimes augmente d’instant en instant et la publication d’images liées aux corps des femmes et des enfants sous les décombres de terre et de béton.
La caricature de cet hebdomadaire, qui semble se réjouir de la mort et des blessures de dizaines de milliers de personnes dans le séisme en Turquie et en Syrie, a suscité de nombreuses réactions. Des médias turcs ont réagi de leur part à Charlie Hebdo. « Charlie Hebdo, qui publiait auparavant des caricatures insultant les croyances des musulmans, a provoqué un autre scandale. Charlie Hebdo s’est moqué du séisme qui ont dévasté 10 provinces turques et tué des milliers de personnes dans sa dernière caricature ». En regardant la position des utilisateurs des réseaux sociaux, en particulier parmi les Turcs, le pic de dégoût envers l’insulte de Charlie Hebdo est visible. Des utilisateurs turcs ont écrit sur Twitter aux rédacteurs de l’hebdomadaire Charlie Hebdo : « Vous n’avez aucune part à l’humanité ! Si vous pensez que cette caricature est pour rire ou pour la liberté d’expression, vous vous trompez complètement ! »
Un autre utilisateur de tweeter a réagi en critiquant le double standard de la liberté d’expression : « Ce n’est pas la liberté d’expression ! C’est de la pure haine ! Il ne s’agit pas de vos croyances ou de votre race, il s’agit de votre inhumanité ! honte à vous ». Ainsi, Charlie Hebdo ose se moquer de la souffrance d’une nation. Il y a encore des enfants sous les décombres qui attendent de l’aide. Ces caricatures partagées comme le « dessin du jour » sur le compte officiel de Twitter de Charlie Hebdo, montrait un bâtiment endommagé, une voiture renversée et un tas de gravats. Les utilisateurs des médias sociaux ont critiqué le magazine pour s’être moqué de la catastrophe, qui a fait des milliers de morts et de nombreux blessés. Les utilisateurs ont également déclaré que l’illustration était « insensible », faite de « mauvais goût » et dépassait le seuil accepté des « blagues intelligentes et de l’humour noir ».
De son côté, l’hebdomadaire Charlie Hebdo critique parfois les politiciens nationaux français. Mais ces derniers ne font pas non plus preuve de tolérance à l’égard des critiques et peuvent intenter un procès à cet hebdomadaire. Dans le dernier acte de cet hebdomadaire, Charlie Hebdo a comparé le visage d’Emmanuel Macron, le président de la France, à celui d’Adolf Hitler. Cette action a suscité une grave réaction de la part de Macron, qui n’a même pas supporté de comparer son visage à celui du leader nazi de l’Allemagne. Enfin, cette question se pose de savoir jusqu’où la frontière de la liberté d’expression peut continuer et si nous croyons en la liberté d’expression, alors pourquoi les autorités françaises réagissent contre elle.